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l'actutopiste
28 décembre 2006

Le puzzle des collectifs anti-libéraux perd des pièces !

4La bulle "unitaire"des collectifs de la gauche anti-libérale vient d'éclater. Pas de polémique autour du principe d'une candidature unique mais autour de la personnalité de le/la candidat-e. A savoir Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste français (PCF). L'obstination du Parti à vouloir désigner son leader, met en péril la volonté de rassemblement des collectifs.

Un élan de citoyenneté à la base

Au lendemain du référendum de mai 2005 (constitution européenne) et de la "victoire" du  NON, quelques huit cents collectifs se forment. Le message véhiculé est avant tout un message civique. L'élan global des sensibilités "des gauche de la gauche", apparaissent comme les prémisses de ce que la candidate PS martèle depuis quelques mois : la démocratie participative.

Diverses forces citoyennes mais aussi politiques constituent la synthèse effectuée par les collectifs. Dont le Parti communiste, l'un des chefs de fil des "nonistes" en 2005. Les communistes représentent un poids numérique indéniable, et permettent, malgré tout, aux collectifs de bénéficier d'une relative crédibilité politique. Il ne s'agit pas d'une synthèse autour du PCF, mais bel et bien d'un rassemblement autour du désir d'une politique vraiment de gauche. Plusieurs candidats se sont présentés. Plusieurs communistes même : Patrick Braouezec, député de Saint-Denis, l'euro-député Francis Wurtz, ou encore Clémentine Autain, "affiliée communiste".

Pourtant, le parti tente de faire passer "en force" la candidate possédant selon eux la plus grande légitimité : Marie-Georges Buffet.

Une décision communo-communiste

     L'absence de solution collégiale, pousse la secrétaire nationale à organiser un, puis deux tours de scrutin. Le dernier s'est déroulé le 20 décembre. Seuls les militants communistes ont été interrogés sur la base de deux propositions : pour ou contre la candidature de la leader PC.

Considérer les collectifs de la gauche anti-libérale comme une extension du PCF serait très restrictif. Les facettes de ce mouvement sont multiples : elles s'étendent des partisan d'une "gauche de gauche" plus modérée, jusqu'à des sensibilités proches de celles de la LCR, en passant par le citoyen lambda, soucieux de son avenir et prêt à croire qu'autre chose est possible.

     Comme le titre l'hebdomadaire Politis "le dilemme [est] communiste". Les militants doivent choisir (momentanément) entre "le parti ou le rassemblement".

Si on reconnaît aux communistes leur capacité d'être sur le terrain, il n'en demeure pas moins que le parti frôle l'immobilisme. Chaque nouvelle élection présidentielle le prouve. Pour beaucoup il est désuet et cette récente impulsion des collectifs pourrait permettre d'entrevoir à nouveau "des lendemains qui chantent". Mais pour cela il faut accepter de laisser de côté une pseudo lutte idéologique pour marcher vers un même objectif : rendre plausible les cent vingt-cinq propositions dont ils ont décidé ensemble.

T.R.

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