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l'actutopiste
25 février 2007

Vers un changement de cycle

     J'ai pris les précautions : dans la catégorie "édito" mes propos n'engagent que ma conscience et moi. Le ridicule ne tue personne, l'erreur est humaine donc les lignes suivantes sont largement contestables, biaisées par un jugement subjectif au possible. Nous avons tous le droit de s'essayer à la pensée "intellectuelle" et aux hypothèses sur le futur. "Utopie, le retour", peut-être... mais pourquoi pas ?

     La Terre tourne. C'est une vérité indéniable. Celui qui émettrait la théorie inverse serait taxé de folie. Oui, la Terre tourne, les chances, les évènement, les cycles aussi. Bref, la révolution est un terme générique. A ce titre, peut-être notre heure a-t-elle tournée elle aussi ? J'entends : l'heure d'un Occident tout puissant face à un Sud assujetti. Les grands débuts de l'Homme se situe plutôt par là-bas. Toumaï, c'est l'Afrique. L'écriture, c'est la Mésopotamie, ainsi que l'agriculture. Les chiffres, Indien, Arabe. Les pâtes, Chinoises avant d'être Italiennes ! La liste est longue. Depuis des siècles nous avons eu tendance à oublier ce détail. Et cela fait quelques temps déjà que nous exerçons notre hégémonie. A nous la civilisations, la gloire et les lauriers, à nous les grandes inventions et découvertes.
Pourtant aujourd'hui c'est le cafouillage total. On s'englue dans un système démocratique à ré-inventer mais dont on contemple la petite mort en se disant
"j'y vais, j'y vais pas ?".
     Alors peut-être, est-il temps de laisser notre place et d'admettre cela. Le modèle pour la suite, viendrait d'ailleurs : de ce Sud toujours négligé sauf quand il s'agissait de nos intérêts. Je pense (avec toute la prudence possible) que nous sommes sur une pente, un déclin pour certains. Nous devons passer la main et les crises que nous traversons en seraient les prémices. On s'entête en Europe à dire : "non, notre continent n'est pas vieux". Peut-être, l'est-il en fait. Désuète l'Europe, obsolète ! La richesse (humaine, culturelle...) n'est plus ici. Et les pays en développement comme la Chine, l'Inde et bientôt l'Afrique représentent cette vraie richesse.  Ça tout le monde en est convaincu mais qui est prêt à l'entendre et à laisser faire ?
Pas la Grande-Bretagne, ni l'Allemagne, ni les nouveaux pays d'Europe, ni le gouvernement français qui ne comprend pas. Par contre le peuple de France et les autres peuples qui revendiquent d'autres choses, d'autres idéaux que l'argent ont peut-être saisi ce qui est en train de se jouer. Leur message est encore diffus. Mais il est là, en filigrane. Il se profile. Et si les dirigeants croyaient encore en leurs citoyens, ils se diraient que ce sont peut être des visionnaires. Comme au temps de la révolution française et des guerres d'indépendances. "Allumer un, deux, plusieurs Viêt-nam" c'est comprendre que la dynamique d'un monde ce n'est pas trois pôles qui commercent entre eux et dictent à tous un mode de vie. Si l'on parle de planète globalisée il faut que tout le monde entre dans ce processus. Pas seulement les nantis.
      En écrivant cela je me rends compte que  ma pensée s'approche de celle des alter-mondialistes, pour ne citer qu'eux. On les prend pour des marginaux qui ont transformé leur luttes anarcho-marxiste d'antan en concept un peu bobo. Pourtant je crois fondamentalement qu'on ne peut prôner l'abolition des frontières sur un territoire donné sans accepter l'idée qu'un jour la roue tourne. Nous ne sommes pas, occidentaux, les maîtres du monde. Admettre que nous n'en sommes que des citoyens lambda c'est aussi accepter de revoir la politique générale qui sévit depuis des siècles. J'ai peur que ça ne soit pas pour demain. Mais croire que c'était plus simple du temps des états isolés, n'en déplaise aux extrême, c'est faux.
      Si je vous dit tout ça, c'est que je viens de regarder "Riposte" sur France 5. Autour de Serge Moati étaient réunis les "grands intellectuels" français : Finkelkraut, Khan, Minc, Stora, Sollers... Ils ont disserté de politique purement française. Ils ont "élever" le débat à dire" Sarko et mieux que Ségo parce que... "et vice et versa. Je ne veux pas être une intello si mon abstraction se limite à cela. Un professeur nous a dit l'an dernier "les politiciens n'écoutent plus assez les penseurs". Mais ces derniers roulent pour les premiers et s'abaissent plus bas que le profane. Les penseurs doivent penser le monde d'aujourd'hui et de demain. J'avoue mes lacunes : je n'ai jamais lu aucun de ses auteurs et ce que j'en ai vu ce soir, ma fait dire : lisons le Petit prince, c'est mieux pour nous. Nous perdons tous notre humanité, et c'est contre cela qu'il faut lutter.

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